Musique d'"Ennio Moricone": "Il était une fois dans l'Ouest...."
ou "Il était une fois en Algérie..."
"Ce n'est pas être Passéiste que de se rappeler..."
Et de l'accueil en 1962 se traduisant en une seule image:
Au procés dit du "petit clamart" l'avocat général a demandé 9 peines de mort pour les neuf accusés,
y compris ceux qui faisaient le guet dans un attentat qui n'a tué personne.
Malgré d'exceptionnelles plaidoiries et l'étalage du désastre de ce que fut la politique gaulliste en algérie,
la cour condamne 3 des accusés: Á MORT.
- Bastien-Thiry,
- Bougrenet de la Tocnaye (Libéré en 1968)
- et Prévost (Libéré en 1968)
Le Monde et toutes les grandes consciences s'en réjouissent publiquement.
La cour en question "cour militaire de justice" avait été déclarée illégale par le conseil d'état
le 19 0ctobre 1962, en particulier parce que son réglement ne prévoyait aucune possibilité de recours.
De gaulle a fait voter une loi spéciale le 20 février 1963, prévoyant qu'elle
"sera provisoirement maintenue en fonction pour le jugement de toute affaire faisant l'objet de débats
en cours(...)
" Le sénat n'avait pas accepté de voter la loi, l'Assemblée Nationale l'a fait,
De gaulle, le premier ministre Pompidou, le garde des sceaux Jean Foyer, Frey, Messmer, et Giscard la signent.
Ils s'assoient ainsi sur le conseil d'état, et de l'état de Droit...
Jean Bastien-Thiry,
qui a revendiqué son rôle de chef du commando du petit Clamart (lequel a loupé De Gaulle et n'a tué personne)
est passé par les armes.
Service rapide.
Il n'a pas déposé de demande de grâce, son père l'a fait, De Gaulle l'a rejetée et l'a fait exécuter,
il est vrai que le GRAND Général avait eu peur et que quelques débris de verre lui avaient écorché la peau.
Le Pôvre....
Les anti-peine de mort et les grandes consciences de l'époque en particulier Sartre, Malraux, Mauriac, Michelet, ainsi que les futurs leaders de cette grande cause, tel Badinter, approuvent la mort pour l'iconoclaste qui n'a tué personne.
Photo de Bastien-Thiry en famille:
Ils auraient pourtant pu souligner que pour cette exécution, De gaulle a été obligé de faire une loi spéciale
prolongeant la durée de vie de la cour militaire de justice que le conseil d'état avait déclaré illégale,
cette juriduction n'ayant pas de voie de recours.
Le soir de l'exécution, De gaulle la fête en banquetant à l'Elysée avec les membres des différents
tribunaux militaires qu'il a monté dans ce but.
Chaque année une cérémonie se tient en sa mémoire au cimetière des condamnés à mort.
L'association qui maintient son souvenir diffuse l'émouvante plaidoirie qu'il prononça lui-même lors
de son procès et qui commence par "il n'y a pas de vent de l'histoire, il n'y a pas de grand vent de
l'histoire, il n'y a que la volonté des hommes."
Face aux lois mortifères que s'apprête à mettre en place notre gouvernement, relisons ces extraits de la lumineuse déclaration de Jean Bastien-Thiry à son procès :
Bulletin en pdf
Le blocus du quartier avait été mis en place par l'armée, ainsi qu'un couvre-feu.
La population disposait d'une heure par jour pour se ravitailler.
Des perquisitions massives et brutales étaient menées
(7000 appartements visités, 3000 arrestations..).
Le quartier a été bombardé par l'aviation et mitraillé par des chars....
La lien ci dessous (sans son)de l'INA montre le quartier de Bab-el-Oued Français assiégé par l'Armée Française...
** Témoignage de Mme Simone Gauthier "Le plateau de Glières"
** Memoire de Philippe Berges témoin du 26 Mars
** Liste des Victimes
Nota: Une amie me signale une erreur dans le prénom de "FAGUE" ce n’est pas Amédée mais ANDRE (Certificat de décès à l’appui en date du 27 Mars pour le décès du 26.03.1962)