Statisques de "Météo France" disponibles sur Internet
Débutée froidement en janvier et février, l'année 2009 a connu ensuite des
températures globalement supérieures aux normales de mars à novembre avant de se terminer
fraîchement en décembre. Avec une température moyenne supérieure à la normale de 0,8 °C, 2009 se situe en France
métropolitaine au neuvième rang des années les plus
chaudes depuis 1900. Toutefois, ce diagnostic global sur la France est à nuancer selon les régions : les températures
moyennes annuelles ont dépassé plus nettement les
normales sur la moitié sud du pays, mais ont été beaucoup plus proches de celles-ci sur l'Ouest.
En 2009, les précipitations ont été globalement déficitaires sur le pays, avec des cumuls annuels ne représentant
parfois que 70 à 80 % des valeurs normales.
Quelques régions ont toutefois connu des précipitations légèrement supérieures aux normales, notamment la Bretagne,
l'Aquitaine et, partiellement, la Provence et de la Corse.
Cette année, l'ensoleillement en France a été partout supérieur à la moyenne, un peu plus sensiblement sur la moitié
ouest que sur l'est du pays.
2009 a par ailleurs été marquée par plusieurs événements météorologiques : une vague de froid du 3 au 11 janvier
accompagnée d'abondantes chutes de neige dans le Sud-Est
les 6 et 7 janvier, une tempête exceptionnelle touchant le Sud-Ouest le 24 janvier , un épisode de fortes chaleurs
du 15 au 20 août et en fin d'année, une courte vague de froid du 15 au 20 décembre.
Au delà de la métropole, la Guyane et les Antilles ont connu une saison des pluies très nettement déficitaire.
**Janvier :
Les températures moyennes mensuelles ont été nettement inférieures à la normale sur l'ensemble du pays, en particulier
sur un vaste quart nord-est où les anomalies se sont
échelonnées de -2 °C à -4 °C. Avec une anomalie de température mensuelle globale de –1,7 °C, ce mois se positionne au
premier rang des mois de janvier les plus froids de
ces vingt dernières années. La vague de froid qui a sévi du 3 au 11 janvier a largement contribué à ce diagnostic.
Les précipitations ont été importantes sur la Bretagne,
les Pays-de-la-Loire, le Sud-Ouest, le littoral méditerranéen et en Corse mais très largement déficitaires sur le
Nord-Est. La Provence a connu un épisode neigeux
exceptionnel les 6 et 7 janvier avec des épaisseurs de neige de 20 à 40 cm dans les Bouches-du-Rhône.
L'ensoleillement a été très supérieur à la moyenne sur la moitié nord,
voire exceptionnel sur le Nord-Est où des records ont été battus. En revanche, il a été nettement déficitaire dans
le Sud-Ouest. Janvier 2009 reste marqué par le passage
le 24 de la tempête Klaus, d'intensité comparable à celles de décembre 1999. Les plus fortes rafales ont souvent
dépassé 120 à 130 km/h sur le Sud-Ouest, atteignant
localement 180 à 190 km/h sur les Pyrénées-Orientales.
**Février :
Les températures moyennes mensuelles ont été légèrement inférieures aux normales sur la plus grande partie du
territoire. Les précipitations ont été largement déficitaires
sur la moitié ouest du pays, à l'exception du piémont pyrénéen. En revanche, elles ont été nettement excédentaires
en vallée du Rhône. Les régions situées de la Bretagne à
l'Aquitaine ont bénéficié d'un ensoleillement supérieur à la moyenne, tandis qu'il est resté fortement déficitaire le
long des frontières du Nord-Est.
**Mars :
Les températures moyennes mensuelles ont été assez proches des normales, plutôt supérieures à celles-ci sur le Sud et
la moitié ouest du pays, mais légèrement plus fraîches
sur le Nord-Est. La façade orientale du pays, la Corse et l'est du Languedoc ont été bien arrosés. Les précipitations
ont été inférieures aux normales sur le reste du
territoire, notamment sur un vaste quart sud-ouest où les déficits dépassent parfois 50%. Une grande moitié ouest du
pays a profité d'un ensoleillement supérieur à la
moyenne et tout particulièrement les régions normandes et bretonnes. En revanche, l'Alsace et la Lorraine ont
enregistré des déficits d'ensoleillement.
**Avril :
Les températures ont été très largement supérieures aux normales sur une grande partie de la France et particulièrement
dans le Nord-Est où les anomalies ont été supérieures
à +3 °C. Ces écarts ont été toutefois moins marqués dans le Sud-Ouest où les températures n'ont que légèrement dépassé
les normales. Les précipitations ont été déficitaires
des Alpes du Nord à la Lorraine et à l'Alsace, ainsi qu'à un degré moindre, du Poitou à la Picardie. Elles ont été
excédentaires sur les autres régions, en particulier sur
l'Aquitaine, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon où elles ont dépassé le double des normales mensuelles.
L'ensoleillement a été supérieur à la moyenne au nord de la
Loire, notamment en Bretagne et dans le Nord-Est. En revanche, il a été déficitaire sur le sud du pays.
**Mai :
Comme le mois précédent, les températures en mai sont restées supérieures aux normales sur l'ensemble du pays, les dépassant parfois de plus de 3 °C dans la moitié sud-est,
moins sensiblement dans le Nord et l'Ouest.
Les précipitations ont été particulièrement rares sur la moitié sud-est, les déficits atteignant 60 % voire 70 %.
Sur le reste du pays, le bilan pluviométrique de ce mois de
mai est très contrasté. Si l'ensoleillement est resté déficitaire du Centre au Nord ainsi que sur les régions
pyrénéennes, il a été supérieur à la moyenne partout ailleurs.
**Juin :
Les températures moyennes mensuelles ont été légèrement supérieures aux normales dans la moitié nord du pays, plus
sensiblement dans la moitié sud où elles les dépassent
de près de 2 °C. Les deux tiers nord du territoire ont généralement enregistré des pluies supérieures aux normales,
les excédents les plus nets concernant le Centre et la
Bourgogne. Toutefois, les précipitations ont été inférieures aux normales sur le nord de la Picardie, le sud de la
région Nord-Pas-de-Calais et le nord de l'Alsace.
Sur le tiers sud de la France, les pluies ont été le plus souvent déficitaires, en particulier sur le pourtour
méditerranéen, exception faite de la basse vallée du Rhône.
En Corse, le bilan est contrasté avec des pluies importantes aux extrémités nord et sud de l'île, plus rares vers le
centre. L'ensoleillement a été partout supérieur à la
moyenne, en particulier sur la moitié ouest de la France où les durées d'insolation ont dépassé de 20 à 40% les
moyennes mensuelles.
**Juillet :
A l'exception de la Bretagne, des Pays de la Loire et de la Charente, les températures moyennes mensuelles ont été
supérieures aux normales, en particulier sur le quart
sud-est. Les précipitations ont été généralement supérieures à la normale sur la moitié nord du pays, à l'exception
d'une région déficitaire s'étendant de l'Ile-de-France
aux Pays-de-la-Loire. Elles ont même été très importantes de l'Alsace à la Bourgogne ainsi que sur la pointe de la
Bretagne, atteignant le double voire le triple de la
normale. Sur le sud du pays, les précipitations ont été faibles, en particulier dans le Sud-Est et en Corse.
L'ensoleillement de ce mois a été assez nuancé selon les régions.
Légèrement supérieur à la moyenne mensuelle sur l'extrême nord et sur la moitié sud du pays, il a été plutôt
déficitaire ailleurs, en particulier sur la pointe de Bretagne,
la Lorraine et la Bourgogne.
**Août :
La vague de chaleur qui a sévi du 15 au 20 a contribué à faire d'août 2009 un mois particulièrement chaud. Avec une
anomalie mensuelle globale de +1,7 °C, il se classe ainsi
au 4ème rang des mois d'août les plus chauds depuis 1950. La Bretagne s'est toutefois singularisée durant ce mois avec
des températures très proches des normales. Le mois a
été globalement très sec. De l'extrême nord jusqu'en Poitou-Charentes, les cumuls de pluies n'ont souvent atteint que
20 à 30 % des normales. Le constat est identique sur
le pourtour méditerranéen et la Corse, avec des déficits pluviométriques importants. Quelques excédents ont toutefois
été relevés sur le centre de la Bretagne et sur le sud
du Limousin et de l'Auvergne. L'ensoleillement a été supérieur à la moyenne mensuelle sur la quasi-totalité du
territoire, notamment le long de la frontière belge.
Mais sur la Bretagne, le Cotentin et le Pays Basque, il a été en revanche inférieur à la moyenne mensuelle.
**Septembre :
Septembre a été relativement chaud sur l'ensemble du territoire : les températures moyennes mensuelles ont dépassé
généralement les normales de près de 1 °C. Les
précipitations ont été nettement déficitaires sur la majeure partie du pays avec des cumuls de pluie n'atteignant
parfois que 20 à 40 % de la normale. En revanche,
elles ont été abondantes sur les régions provençales, sur la Corse-du-Sud ainsi que sur le sud de l'Aquitaine.
L'ensoleillement a été généreux sur la quasi-totalité
du territoire, dépassant parfois de 30 à 40 % la moyenne dans l'ouest du pays. Il est resté cependant proche de
la moyenne sur la région Rhône-Alpes.
**Octobre :
Souvent proches des normales sur la moitie est du pays, les températures moyennes ont été plutôt supérieures à
celles-ci sur la moitié ouest. Les précipitations ont été
nettement déficitaires sur la majeure partie du pays. Sur le Poitou, la Bourgogne, les Alpes et le Roussillon, ces
déficits sont particulièrement marqués avec des cumuls
de pluie près de trois fois inférieurs à la normale. Toutefois, des précipitations excédentaires ont été localement
relevées dans le nord du pays, en Bretagne, au sud du
Massif Central et en Provence. L'ensoleillement a été excédentaire sur la plupart des régions et particulièrement du
Jura au Massif Central. Seul l'extrême nord du pays
a connu un ensoleillement déficitaire.
**Novembre :
Avec une température moyenne dépassant de +2,7 °C la normale, la France a connu un mois de novembre d'une exceptionnelle
douceur. Il se classe ainsi au deuxième rang des
mois de novembre les plus chauds depuis 1900, assez loin derrière 1994 (+3,3 °C), à égalité avec 1938 et devant 2006
(+2,6 °C). Si cette douceur a bien touché l'ensemble
du territoire, elle a été cependant plus marquée sur un large quart nord-est. A la différence des deux mois précédents,
novembre a été globalement bien arrosé.
De l'Aquitaine à la Bretagne jusqu'au Nord-Pas-de-Calais, les cumuls de pluie ont atteint près de deux fois les valeurs
normales, voire localement plus.
En revanche, le Languedoc-Roussillon a connu un déficit pluviométrique de l'ordre de 60 à 80 %. Le temps souvent
perturbé n'a pas favorisé l'ensoleillement, souvent
nettement inférieur à la moyenne et au mieux proche de celle-ci. Seule la Corse a connu un ensoleillement sensiblement
supérieur à la normale.
**Décembre :
Les températures moyennes mensuelles ont été sensiblement plus froides que les normales sur le nord et l'ouest du pays,
relativement proches de celles-ci ailleurs. Le mois
a été marqué par une courte vague de froid du 15 au 20 décembre. Durant cet épisode, des températures inférieures à
–20 °C ont été observées dans le Nord-Est jusqu'à basse
altitude. Les précipitations ont été abondantes sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Corse, les Pays de la
Loire et l'Alsace, mais très nettement déficitaires
sur le Languedoc-Roussillon. L'ensoleillement a été nettement supérieur à la moyenne sur le nord-ouest du pays mais
très déficitaire du Limousin à la Franche-Comté.
**L'année 2009 au fil des saisons
Hiver (décembre-janvier-février) :
L'hiver 2008-2009 a été froid. Avec une température moyenne inférieure de 1,2 °C à la normale, il se positionne au
troisième rang des hivers les plus froids de ces vingt
dernières années, derrière les hivers 2005-2006 et 1990-1991. Les précipitations ont été excédentaires sur l'extrême
sud, tout particulièrement sur le Sud-Est où les
cumuls ont été parfois une fois et demie supérieurs à la normale. A l'inverse, elles ont été nettement déficitaires
sur la plupart des régions situées plus au nord.
Compte tenu des températures basses, les précipitations se sont assez fréquemment produites sous forme de neige
jusqu'en plaine. Proche de la moyenne voire légèrement
déficitaire sur le tiers sud du pays, l'ensoleillement a été supérieur à la moyenne plus au nord, tout particulièrement
sur la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire.
Printemps (mars-avril-mai) :
Le pays a connu un printemps doux avec des températures moyennées sur la saison partout supérieures à la normale. Si
les écarts à la normale sont restés relativement
faibles sur les régions atlantiques, ils ont été plus marqués ailleurs, atteignant +2 °C à + 3°C sur l'est du pays.
Les précipitations du printemps 2009 ont été contrastées
sur la France. Elles ont été globalement déficitaires du Poitou-Charentes au Nord-Pas-de-Calais, sur la Bourgogne, la
Franche-Comté et tout particulièrement sur Rhône-Alpes.
En revanche, sur le midi méditerranéen et les Pays de la Loire, les précipitations ont dépassé nettement les moyennes
saisonnières. L'ensoleillement a été proche de la
moyenne sur le tiers sud du pays, mais excédentaire plus au nord, notamment sur la Bretagne, la Normandie et les Pays
de la Loire.
Eté (juin-juillet-août) :
Si les températures moyennées sur la saison ont été proches des normales sur la Bretagne, elles ont été partout ailleurs
supérieures à celles-ci. Avec une anomalie de
température moyenne de +1,3 °C sur la France, l'été 2009 se situe au cinquième rang des étés les plus chauds depuis
1950. Les précipitations ont été abondantes sur la
Bretagne ainsi que du Limousin à la Lorraine. A l'inverse, elles ont été faibles des Pays de la Loire à la Picardie
ainsi que sur le quart sud du pays. L'été 2009 a été
bien ensoleillé, la quasi-totalité des régions se situant au-dessus des moyennes saisonnières. La Bretagne, et plus
particulièrement l'extrême ouest de cette région, a
connu un ensoleillement plus mitigé avec un déficit de l'ordre de 10 à 20 %.
Automne (septembre-octobre-novembre) :
L'automne 2009 s'est révélé exceptionnellement chaud en France métropolitaine. Avec une température moyenne dépassant
de 1,5 °C la normale, cette saison se classe au
deuxième rang des automnes les plus chauds depuis 1900 derrière celui de 2006. La pluviométrie de l'automne 2009 a été
contrastée : les précipitations ont été sensiblement
inférieures aux normales sur la moitié est du pays, mais assez nettement excédentaires sur les régions proches de
l'océan atlantique et de la Manche. Dans l'extrême Sud,
les pluies ont été particulièrement rares sur le Languedoc-Roussillon où les cumuls ont été près de trois fois
inférieurs à la normale. Le soleil s'est montré généreux sur
les deux tiers sud de la France. En revanche, l'ensoleillement a été plus proche de la moyenne au nord de la Seine.
**Événements météorologiques majeurs de l'année 2009
Episode de froid en janvier 2009 :
La France a été touchée par une vague de froid du 3 au 11 janvier 2009. Les premières prémices de cet épisode ont été
observées fin décembre 2008, le nord du pays connaissant
déjà des températures de fin de nuit proches de –10 °C. Après un léger redoux autour de la Saint-Sylvestre, un nouveau
refroidissement progressif s'est opéré les
3 et 4 janvier. Les températures minimales ont alors souvent avoisiné –10 °C à –12 °C notamment dans le Nord-Est. Le
froid s'est même intensifié le 7 avec des minimales
parfois inférieures à –15 °C dans le nord du pays et une absence de dégel sur plusieurs régions. Dans les Ardennes,
les températures minimales ont même approché localement
–18 °C à –20 °C. Par la suite, les températures maximales ont commencé à remonter, mais les minimales de fin de nuit
sont restées très froides notamment le 9 où l'on
observait encore –10 °C à –15 °C dans le nord du pays. Le radoucissement ne s'est opéré progressivement qu'à partir
des 10 et 11 janvier. Cette vague de froid, bien
que marquée, est restée toutefois d'une intensité très en deçà de celle de l'épisode qui avait touché la France du 3
au 18 janvier 1985.
Episode neigeux en Provence des 6 et 7 janvier 2009 :
Alors qu'un temps très froid régnait sur l'ensemble du pays depuis plusieurs jours, une perturbation méditerranéenne a
engendré dans le Sud-Est un épisode neigeux
exceptionnel les 6 et 7 janvier. D'abondantes chutes de neige, lourde et collante, se sont produites dès 200 mètres
d'altitude sur les Alpes-Maritimes en fin de journée du 6.
Durant la nuit suivante, la neige a gagné les Bouches-du-Rhône, le Var et le sud du Vaucluse, touchant même le littoral.
Des hauteurs de 20 à 40 cm de neige ont été
relevées au sol sur ces régions. Il faut remonter en janvier 1987 pour retrouver un épisode neigeux d'intensité
comparable sur les Bouches-du-Rhône.
Tempête Klaus du 24 janvier 2009 :
Une tempête exceptionnelle a touché le sud-ouest du pays le 24 janvier 2009. Dans la journée du 23, une dépression
s'est creusée rapidement sur le proche atlantique
tout en se décalant vers l'est. Le 24 au matin, elle se situait sur la Charente puis en mi-journée sur l'Auvergne.
Elle a ensuite incurvé sa trajectoire vers le Sud-Est
pour s'évacuer vers le golfe de Gênes en fin de journée. Dès l'approche du centre dépressionnaire, les vents se sont
renforcés à proximité des côtes charentaises et
aquitaines, les rafales dépassant localement 170 km/h. Avec le déplacement de la dépression, tout le sud-ouest du pays
a été progressivement touché.
Des vents de 150 km/h ont été ainsi relevés en Haute-Garonne. Mais c'est encore plus à l'est que les rafales les plus
fortes ont été observées : 159 km/h à Narbonne,
184 km/h à Perpignan et même 191 km/h au Cap Béar. La durée pendant laquelle les vents exceptionnels ont persisté est,
elle aussi, tout à fait remarquable : des rafales
dépassant 130 km/h ont ainsi été mesurées durant plus de onze heures au Cap Béar, neuf heures à Narbonne et au
Cap-Ferret et huit heures à Lézignan-Corbières.
L'intensité exceptionnelle de cette tempête est comparable à celle de la seconde tempête de décembre 1999 qui avait
touché le sud de la France les 27 et 28 du mois.
Vague de chaleur du 15 au 20 août 2009 :
La France a connu du 15 au 20 août 2009 un épisode de fortes chaleurs. La chaleur s'est installée progressivement à
partir du 10. Le 14, des températures proches de 38 °C
étaient relevées dans le Languedoc, mais c'est surtout à compter du 15 que la chaleur s'est généralisée sur le pays et
particulièrement dans le Sud-Ouest.
Les journées des 16 et 17 ont été marquées par une hausse des températures minimales sur l'ensemble du territoire,
sans atteindre pour autant des valeurs exceptionnelles.
Pour leur part, les maximales ont été en repli presque partout, exception faite des régions méditerranéennes où des
températures supérieures à 40 °C ont été localement
relevées. A partir du 18, les températures sont reparties à la hausse, la vague de chaleur atteignant son paroxysme
le 19 avec des maximales supérieures à 36 °C sur
certaines régions du nord de la France et proche de 38 °C sur le sud, voire localement 40 °C. Le refroidissement s'est
ensuite opéré le 20 sur l'ouest de la France,
puis le 21 sur l'ensemble du pays. Sans commune mesure avec les épisodes caniculaires de 2003 et 2006, cette vague de
chaleur présente cependant la particularité de
s'être produite tardivement dans l'été. En effet, ce type d'événement survient généralement plutôt en juillet ou dans
la première quinzaine d'août.
Episode de froid en décembre 2009 :
La France a été touchée par une courte vague de froid du 15 au 20 décembre 2009. Après un début de mois remarquablement
doux, les températures ont progressivement
baissé à partir du 11 décembre. Les 15 et 16, des températures minimales de –6 à –8 °C étaient observées dans le
nord-ouest du pays. Ces mêmes jours, nombreuses ont
été les régions à ne pas connaître de dégel. Le 17, le froid nocturne s'est généralisé avec des températures minimales
inférieures à –6 °C sur une grande partie du pays,
mais descendant localement autour de –10 °C jusqu'en plaine. Le paroxysme de l'épisode a été atteint le 19 : les
températures minimales relevées ce matin là ont été
inférieures à –8 °C sur de très nombreuses régions, mais sont même descendues en dessous de –14 °C sur le Nord-Est.
Dans la journée, le dégel ne s'est produit que sur
les régions maritimes. Dans le Nord-Est, il n'a pas fait plus de –6 °C au plus chaud de la journée. La nuit suivante
a été glaciale dans l'est de la France avec des
températures souvent inférieures à –20 °C en Champagne-Ardenne et Lorraine ainsi qu'en Franche-Comté où des valeurs
inférieures à –25 °C ont même été relevées.
Le radoucissement s'est ensuite opéré rapidement dans la journée du 20 décembre, marquant la fin de la vague de froid.
Saison des pluies très déficitaire aux Antilles et en Guyane :
La saison des pluies a été cette année exceptionnellement déficitaire aux Antilles et en Guyane. Dans la région de
Fort-de-France (Martinique), les 500 mm d'eau
recueillis de juillet à octobre ne représentent que la moitié des quantités de précipitations normales et constituent
le record depuis le début des observations en 1932.
Dans la région de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), le déficit pluviométrique sur la période de juillet à septembre est de
l'ordre de 40 %, constituant le record de la période
1950 à nos jours. La Guyane a connu une situation identique, avec une saison des pluies qui n'avait jamais été aussi
peu arrosée sur cette même période.