Légendes:
* : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010
** normale concernant l'ensoleillement : moyenne de référence 1991-2010
1 mm de précipitations = 1 litre d'eau par m2
Hormis fin décembre, le thermomètre a affiché des valeurs plutôt douces pour la saison jusqu'à la mi-janvier, avec
très peu de gelées en plaine.
La France a ensuite retrouvé des températures hivernales.
La température a été en moyenne proche de la normale* sur la majeure partie du pays, légèrement supérieure sur le
flanc est, et au-dessous (0.5 °C) dans le Sud-Ouest.
Moyennée sur la saison et sur le pays, la température a été supérieure de 0.2 °C à la normale*.
La pluviométrie a été légèrement excédentaire le long des côtes de la Manche, sur le sud de l'Aquitaine et de
Midi-Pyrénées, le nord de la Corse ainsi que de la vallée du Rhône au Var.
En revanche, les cumuls de précipitations ont été très inférieurs à la normale* sur la région Languedoc-Roussillon,
avec un déficit proche de 40%. Plusieurs épisodes neigeux se sont produits jusqu'en plaine et les massifs ont
bénéficié d'un bon enneigement. Sur l'ensemble de la saison et du pays, la pluviométrie a été conforme à la normale.
Proche de la normale** dans le nord-ouest et le sud-est du pays, l'ensoleillement a été déficitaire des Pyrénées
aux frontières du Nord et de l'Est. Le déficit a dépassé 30 % dans le Nord-Est.
Seule la Corse a bénéficié d'un ensoleillement plus généreux, légèrement excédentaire.
- Un premier épisode hivernal au lendemain de Noël 2014
- Offensive neigeuse du 29 janvier au 4 février 2015
- Fortes précipitations en Haute-Corse le 16 février 2015
- Neige, avalanches, pluies et inondations dans le Sud-Ouest fin février 2015
Durant la saison hivernale 2014-2015, la période d'enneigement de l'ensemble des massifs montagneux s'est révélée
assez courte. En effet, l'enneigement a démarré tardivement après un automne doux et a connu une fin précoce avec
le retour d'un printemps souvent sec et doux également. En revanche, au cœur de l'hiver, l'enneigement a été correct,
voire très bon, à la faveur de températures proches ou inférieures aux normales et de précipitations parfois abondantes.
Dans les Alpes, l'enneigement a été en général en dessous des normales, en particulier dans les massifs internes de
Savoie, du fait de précipitations souvent inférieures aux normales. À l'inverse, d'autres massifs ont bénéficié de
précipitations normales, voir légèrement excédentaires, permettant un bon enneigement. Ce fut le cas, dans les Alpes
du Nord, des massifs préalpins et de ceux de l'Isère, et, dans les Alpes du Sud, de celui du Queyras et surtout du
Mercantour.
Les Pyrénées ont bénéficié une nouvelle fois d'un excellent enneigement au milieu de l'hiver, du fait de précipitations
extrêmement abondantes durant cette période.
La Corse et les massifs de moyenne montagne - Vosges, Jura et Massif central - ont bénéficié d'abondantes précipitations
neigeuses à partir de fin janvier, avec à la clef un très bon enneigement jusqu'à début mars, et même au-delà en Corse.
Un printemps doux et sec: Après un mois de mars proche de la normale, les mois d'avril et mai ont été marqués par deux
pics de chaleur précoce, durant lesquels des records mensuels ont été enregistrés.
Évènements marquants du printemps 2015:
Épisode pluvieux intense en Corse du 14 au 17 mars.
Du 14 au 17, la Corse a subi les assauts d'une perturbation très pluvieuse qui a circulé de l'est algérien à la Suisse,
en affectant également significativement la Sicile et la Calabre. Sur la côte orientale de la Corse, les pluies ont
été particulièrement abondantes, notamment le 16 mars avec des records en 24 heures.
Suite à cet épisode, les cumuls mensuels de pluie ont largement dépassé les valeurs normales et de nombreux records
ont été battus.
Deux pics de chaleur précoce en avril et en mai
Dans un flux de sud-est anticyclonique, un temps ensoleillé et chaud s'est installé sur la France mi-avril.
Les températures maximales ont affiché des valeurs 8 à 15 °C au-dessus des normales, avec de nombreux records mensuels
les 14 et 15 avril. Les températures sont restées très douces la nuit sur la moitié ouest le 15, puis sur la majeure
partie du pays le 16
En mai, un second épisode de forte chaleur a débuté sur le Sud-Ouest le 10 mai avant de gagner tout le pays
le 11.
Les 12 et 13 mai, la chaleur a concerné essentiellement une large zone s'étendant des Pyrénées au Massif central
jusqu'en Alsace avec des températures maximales 6 à 12 °C au-dessus des normales. Quelques records mensuels ont
été battus le 13. Les Alpes ont été également concernées mais la chaleur y a été un peu moins prononcée.
Le 14 mai, seul le quart sud-est a conservé des températures largement supérieures aux normales alors qu'un net
refroidissement a gagné par l'ouest.
Fortes pluies et inondations dans le nord des Alpes du 30 avril au 4 mai
Dans un flux d'ouest très rapide, une perturbation très active a touché la région Rhône-Alpes durant près de
24 heures à partir de la nuit du 30 avril au 1er mai 2015.
Les précipitations ont été largement accentuées par des effets orographiques, avec des intensités de 10 mm par heure
en montagne, et des cumuls dépassant localement 100 mm sur les Alpes du Nord.
Associées à la fonte nivale, ces fortes précipitations ont provoqué des inondations et des coulées de boue durant
plusieurs jours, avec l'apport, jusqu'au 4 mai, de perturbations moins actives.
Assèchement précoce des sols en Corse et dans l'est de la Provence :
Les sols superficiels se sont asséchés sur les régions du Sud-Est suite à un déficit pluviométrique marqué en avril
sur l'est de la Provence et de la Corse et en mai sur l'ensemble des régions méditerranéennes.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence et en Corse, cet assèchement précoce, qui a débuté en avril, est un des plus sévères
depuis 1959. Il est comparable à celui des mois de mai 1997 et 2014 en Provence et à celui des mois de mai
1997 et 2003 en Corse.
L'été 2015 au second rang des étés les plus chauds
Après un début d'été très chaud et très sec, marqué par deux vagues de chaleur successives en juillet, le mois
d'août a été plus frais et pluvieux sur la majeure partie du pays.
Seul le nord-est de l'Hexagone a conservé un
temps plus chaud et plus sec que la normale* avec un nouvel épisode de fortes chaleurs début août et des pluies
peu abondantes.
Températures :
Les températures, supérieures aux normales* de 1 à 3 °C dans le Sud-Ouest et sur la moitié est du pays, ont été
en revanche proches des valeurs saisonnières sur les régions bordant la Manche et l'Atlantique ainsi que sur
l'ouest des Pyrénées.
Sur l'ensemble de la saison, la température moyennée sur la France a été 1,5 °C au-dessus de
la normale*, plaçant l'été 2015 au second rang des étés les plus chauds derrière 2003 (anomalie de +3,2 °C) et
devant 2006 (anomalie de +1,1°C).
Précipitations:
Malgré les passages perturbés du mois d'août, la pluviométrie, très faible jusqu'à fin juillet, a été déficitaire
à l'échelle de la saison sur un grand quart nord-est du pays.
En revanche, suite aux fortes précipitations des
mois de juin et août, elle a été excédentaire du Languedoc-Roussillon à la Provence et au sud des Alpes ainsi que
sur le nord de la Corse. Autour du golfe du Lion, le cumul atteint une fois et demie à plus de trois fois la normale*.
Sur les côtes de la Manche, du Cotentin à la Bretagne et au Poitou-Charentes ainsi que le long des Pyrénées,
les cumuls de pluie ont également été supérieurs à la normale*.
En moyenne sur la France et sur la saison,
la pluviométrie a été proche de la normale.
Ensoleillement:
Très généreux en juin sur la moitié ouest du pays puis en juillet sur les régions du Sud ainsi que du Centre-Est
au Nord-Est, l'ensoleillement a été plus conforme aux valeurs saisonnières en août.
Sur l'ensemble de l'été,
l'ensoleillement a été supérieur à la normale** sur la quasi-totalité du pays avec un excédent supérieur à 10 %
du sud-ouest au nord-est de l'Hexagone.
Un automne peu arrosé mais marqué par de violents épisodes méditerranéens
Après un été très chaud, le début de l'automne 2015 a été marqué par des mois de septembre et octobre plutôt frais.
En revanche, novembre a été particulièrement doux sur la totalité du pays, notamment du 1er au 20 et se place au
3e rang des mois de novembre les plus chauds depuis 1900.
Les précipitations, peu fréquentes, ont été généralement
peu abondantes mais un épisode orageux exceptionnellement violent a frappé la Côte d'Azur début octobre.
Températures:
Les températures sont restées dans l'ensemble fraîches pour la saison jusqu'au 22 octobre puis ont affichés des
valeurs exceptionnellement douces durant la quasi-totalité du mois de novembre.
Ainsi, sur l'ensemble de la saison - très contrastée - la température moyennée sur la France dépasse la normale*
de 0.3 °C.
Précipitations:
Malgré les passages perturbés du mois de novembre et des épisodes pluvio-orageux dans les régions méditerranéennes,
la pluviométrie a été déficitaire à l'échelle de la saison sur la quasi-totalité du pays.
Elle a en revanche été
excédentaire de l'Eure-et-Loire à l'ouest de la région parisienne, dans les Cévennes, sur les Pyrénées centrales et
le nord de la Corse. Le nombre de jours de pluie a été faible sur l'ensemble du pays.
En moyenne sur la France et sur la saison, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 15%.
Ensoleillement:
Proche de la normale en septembre puis déficitaire en octobre sur un très large quart nord-est, l'ensoleillement a
été très généreux en novembre avec de très nombreux records battus de la région Rhône-Alpes au Massif central.
Sur l'ensemble de l'automne, l'ensoleillement a été supérieur à la normale** sur la majeure partie du pays mais
légèrement déficitaire le long des frontières du Nord.