Aucun écart exceptionnel n'est relevé et sauf les mois de juin et d'octobre, car respectivement supérieurs à la normale d'environ 1,5 °C/1,7 °C.
Octobre 2004 est un des mois d'octobre les plus chauds depuis 1950 (il occupe la 5ème place).
Courbe des températures moyennes
Carte des écarts à la normale des températures
**Les précipitations :
Les cumuls relevés en 2004 sont assez proches des normales (calculées sur la période 1971-2000) sur la majorité du pays.
Toutefois, on relève des excédents de pluie sur la Bretagne, le Centre et le Roussillon et un déficit sur le reste du pays.
A Toulon (Var), le cumul relevé entre le 1er octobre 2003 et le 30 septembre 2004 est, avec 356 mm (litre/m2), le plus faible enregistré depuis le début des mesures météorologiques.
**L'insolation
L'insolation reste également très proche de la moyenne (calculée sur la période 1991-2000) sur l'ensemble du territoire.
**Janvier :
Les températures moyennes mensuelles sont voisines des normales sur la moitié est du pays, mais sensiblement supérieures d'un à deux degrés sur la façade ouest.
Il a beaucoup plu en janvier : à l'exception du Languedoc-Roussillon et de la Provence, les cumuls relevés sont partout supérieurs à la normale, avec des excès très marqués sur Midi-Pyrénées, le Limousin, l'Auvergne, le Centre et l'Alsace.
Le soleil n'a guère brillé en janvier : les durées d'insolation sont partout inférieures à la normale.
Le nord de la France touché par une tempête :
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, dans un flux d'ouest très rapide, une dépression s'est creusée au sud de l'Irlande tout en se décalant vers l'Allemagne. Elle a généré des vents violents touchant les côtes françaises le 12 au matin, puis progressant sur toute la moitié nord de la France au cours de la journée. Des vents supérieurs à 100 km/h ont été observés de la Bretagne à l'Alsace, mais aussi localement jusqu'en Vendée.
**Février :
Les températures moyennes mensuelles sont assez proches des normales saisonnières : plutôt supérieures à ces dernières sur la moitié nord-est et plutôt inférieures sur la moitié sud-ouest.
Le mois est peu pluvieux : sur trois quarts du territoire, les cumuls relevés sont deux fois plus faibles que la normale. Il ne sont légèrement excédentaires que sur l'ouest de Rhône-Alpes, l'arrière pays provençal et plus nettement sur le Roussillon. A l'exception du Nord, de la Provence et du Languedoc-Roussillon, les durées d'insolation sont partout supérieures à la normale, plus particulièrement sur la Bourgogne et la Franche-Comté.
L'ouest de la France sous la neige :
Entre les 26 et 29 février, le passage d'une perturbation a occasionné d'importantes chutes de neige sur l'ouest du pays. Les quantités de neige observées ont été généralement de l'ordre de 5 à 10 cm sur le nord de l'Aquitaine, le Poitou-Charentes, le Limousin et les Pays-de-la-Loire, mais elles ont fréquemment atteint les 20 cm en Bretagne. Ces chutes de neige ont provoqué de sérieuses difficultés sur les routes et occasionné localement des coupures d'électricité.
**Mars :
Les températures moyennes mensuelles sont légèrement inférieures au normales sur la grande majorité du territoire. Le déficit est plus marqué sur le Sud-Ouest,atteignant 1 °C à 2 °C.
Les précipitations sont largement excédentaires sur le Languedoc-Roussillon, l'Auvergne, l'ouest de Rhône-Alpes et le nord de Midi-Pyrénées. Elles sont par contre proches des normales sur la façade ouest et déficitaires sur le tiers nord-est du pays. Le Sud-Est présente quant à lui un déficit très marqué.
Les insolations sont proches des normales sur la majorité du pays à l'exception du nord où le soleil a brillé plus qu'à l'accoutumée.
**Avril :
Si la moitié sud de la France connaît des températures moyennes mensuelles assez proches des normales, elles sont par contre supérieures à celles-ci de 1 °C à 2 °C sur le tiers nord-est du pays. Les pluies sont excédentaires sur la Normandie, Le Centre, l'Auvergne et le Limousin, Midi-Pyrénées et plus particulièrement sur le Languedoc-Roussillon. Proches de la normale sur la façade atlantique, elles sont par contre déficitaires sur le tiers est du pays.
L'insolation est assez proche de la normale excepté sur l'Auvergne et le Sud-Ouest pour lesquels un déficit est observé.
**Mai:
Les températures moyennes mensuelles sont proches des normales, légèrement supérieures sur la façade ouest, sensiblement inférieures sur le tiers nord-est du pays.
Les précipitations sont excédentaires sur le Roussillon, l'extrême Sud-Ouest et la Corse. Voisines des normales sur la Bourgogne et Champagne-Ardenne, elles sont déficitaires partout ailleurs et notamment sur le Sud-Est.
L'insolation est légèrement supérieure à la normale sur la quasi-totalité du territoire et plus particulièrement sur la Bretagne.
Pluies diluviennes sur les Antilles :
Courant mai, durant dix jours consécutifs, des pluies torrentielles se sont abattues sur les Caraïbes provoquant la mort de centaines de personnes en Haïti et en République dominicaine. Sur les Antilles françaises, les cumuls relevés sont exceptionnels, avoisinant localement 600 mm en Guadeloupe et jusqu'à 800 mm en Martinique. Cet épisode, provoquant crues, inondations et glissements de terrains, a causé la mort de trois personnes en Martinique.
**Juin :
Les températures moyennes mensuelles, proches des normales sur le Nord-Est, leur sont supérieures partout ailleurs et tout particulièrement sur le tiers sud-ouest du pays. Les précipitations sont déficitaires sur l'ensemble du territoire, notamment sur la moitié sud-ouest où les cumuls sont souvent trois fois plus faibles que ceux observés couramment en juin. Proche de la normale sur la majeure partie du pays, l'insolation est toutefois excédentaire de la Bretagne à Midi-Pyrénées.
**Juillet :
Les températures moyennes mensuelles sont globalement conformes aux valeurs normales. Légèrement inférieures sur les deux tiers nord du pays, elles sont un peu supérieures à la normale sur le tiers sud.
Le bilan pluviométrique du mois est assez contrasté. Un déficit est observé de la Vendée à la Champagne, sur l'Alsace, sur le Sud-Ouest, mais aussi et surtout sur le quart sud-est du pays avec des cumuls souvent trois fois plus faibles que la normale. Sur le reste du pays, les hauteurs de précipitations sont plutôt excédentaires, notamment en Bretagne où les cumuls sont deux fois supérieurs aux valeurs habituellement observées en juillet.
Pour sa part, l'ensoleillement est proche de la normale.
Episode pluvieux intense sur la Bretagne :
Dans la journée du 7 juillet, une dépression s'est creusée sur la Bretagne. L'épisode pluvieux associé est tout à fait exceptionnel pour cette période de l'année. Il est ainsi tombé localement plus de 100 mm de pluie en 30 heures et près de 80 mm en 6 heures.
**Août :
Les températures moyennes mensuelles sont globalement supérieures aux valeurs normales. Les températures, légèrement supérieures aux normales sur les deux tiers sud du pays, présentent une anomalie plus marquée sur le tiers nord (1 à 2 °C au dessus des normales). Le bilan pluviométrique du mois est assez nettement excédentaire sur la grande majorité du pays. Seul, l'extrême sud présente un bilan déficitaire. Ailleurs, les cumuls recueillis sont souvent deux fois supérieurs aux valeurs habituellement observées en août. A l'exception du Sud-Est, l'ensoleillement est légèrement déficitaire sur la majorité du territoire, plus sensiblement de la Bretagne à la Lorraine.
**Septembre :
Les températures moyennes mensuelles sont supérieures à la normale sur l'ensemble du pays. Généralement de l'ordre de 1 °C, l'écart atteint par endroit 2° C voire très localement 3 °C.
A l'exception du Languedoc bien arrosé, le mois est extrêmement sec sur tout le reste du pays avec des cumuls de pluie deux à quatre fois inférieurs à la normale.
L'ensoleillement est excédentaire sur la quasi-totalité du territoire et plus particulièrement sur les Alpes et le nord.
**Octobre :
Le mois est particulièrement chaud puisque les températures moyennes mensuelles dépassent les normales d'environ 1 °C sur la moitié nord-ouest et de 2 °C à 3 °C sur la moitié sud-est.
Les précipitations sont assez contrastées selon les régions : Le Roussillon, le Limousin, Champagne-Ardenne et plus particulièrement l'extrême nord du pays sont assez sec. La Bretagne, les Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, le Centre, le Sud-Ouest ainsi que la zone s'étendant de Rhône-Alpes à l'Alsace sont particulièrement humides.
L'ensoleillement est assez proche de la normale, avec toutefois un déficit sensible sur le Languedoc et l'extrême nord.
**Novembre :
Les températures moyennes mensuelles sont proches des normales, plutôt supérieures à ces dernières sur la Bretagne et plutôt inférieures dans le Sud-Ouest.
Les précipitations sont nettement déficitaires sur la grande majorité du territoire. Seuls l'est de la Bourgogne, l'ouest de Rhône-Alpes ainsi que l'Ariège présentent des cumuls supérieurs à la normale. L'insolation est plutôt déficitaire sur la moitié nord et excédentaire sur le sud-est.
**Décembre :
A l'exception du Sud-Est, les températures moyennes mensuelles sont inférieures aux normales, plus particulièrement sur la Lorraine et Champagne-Ardenne.
Si les précipitations sont excédentaires sur le Roussillon et la Corse, elles sont par contre nettement déficitaires sur la Bretagne, les Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes ainsi que sur l'Auvergne et le Nord-Est.
L'insolation, plutôt inférieure à la normale sur le Nord-Est et le Sud-Ouest, est supérieure à cette dernière sur la Vendée et l'Auvergne.
La tempête du 17 décembre :
Le 17 décembre, une tempête a balayé le nord de la France. De violentes rafales se sont produites de la côte nord de la Bretagne à la Picardie et jusqu'au nord de la Lorraine. Sur les régions côtières la vitesse de vent la plus forte enregistrée a été de 155 km/h au cap de La Hève (Seine Maritime). Dans l'intérieur, les vents les plus forts ont concerné l'Oise, la Somme et l'Aisne, avec des rafales atteignant 120 à 140 km/h.
Nota: Avec son épisode caniculaire et sa sécheresse prononcée, 2003 a été une année exceptionnelle. Les paramètres climatologiques de 2004 restent toutefois très proches des normales. La tempête du 17 décembre sur le Nord de la France constitue sans aucun doute l'événement météorologique majeur de l'année 2004.