Bilan de l'année 2005

Statisques de "Météo France" disponibles sur Internet

      L'année 2005 a été en France métropolitaine légèrement plus chaude que la normale de 0.5 °C, se situant ainsi au 12ème rang des années les plus chaudes depuis 1950.
      Cette anomalie positive est assez homogène sur l'ensemble du territoire. Si la température annuelle n'a donc rien d'exceptionnel, 2005 a cependant été marquée par une importante vague de froid débutant mi-février et se prolongeant jusque vers le milieu du mois de mars, par un épisode caniculaire durant la seconde quinzaine de juin, par un mois d'octobre exceptionnellement doux et par un mois de décembre particulièrement froid.
      Evolution de la température moyenne en France depuis 1950

      Carte des anomalies de températures en 2005

      Les précipitations ont été nettement déficitaires sur la France à l'exception des quelques régions ayant subi des épisodes pluvieux intenses.
Déjà amorcé en fin d'année 2004, le déficit pluviométrique s'est poursuivi jusqu'à l'automne, entraînant une sécheresse exceptionnelle sur de nombreuses régions françaises. L'ouest de l'Hexagone a été particulièrement concerné avec un déficit atteignant parfois 50%. Malgré cela, le pays a connu parallèlement des événements pluvieux particulièrement intenses, notamment dans le nord début juillet puis dans le sud au début du mois de septembre.
      Carte des anomalies de précipitations en 2005

      Sur l'ensemble du pays, l'ensoleillement a été supérieur à la moyenne en 2005.
L'année 2005 mois par mois :
**Janvier :
      Les températures moyennes mensuelles ont été sensiblement supérieures aux normales sur la moitié nord-ouest du pays, proches ou légèrement inférieures à ces dernières sur le sud.
      Les précipitations ont été légèrement supérieures à la normale de la Normandie au Centre et à proximité des Pyrénées. Le reste du pays a connu un mois de janvier particulièrement sec. Le Sud-Est présente notamment des déficits extrêmement marqués.
      Plusieurs régions ont par ailleurs connu quelques chutes de neige durant ce mois de janvier. Proche de la normale sur la moitié ouest du pays, l'insolation a été plutôt excédentaire sur la moitié est.
**Février :
Le mois a été particulièrement froid. Les températures moyennes mensuelles ont été inférieures aux normales de près de 1 °C à 2 °C sur la moitié nord mais jusqu'à 3 °C à 4 °C sur la moitié sud du pays.
A l'exception de l'extrême nord et du Roussillon, le mois a été sensiblement plus sec que la normale tout particulièrement sur la façade ouest et sur le Sud-Est.
Il a par ailleurs beaucoup neigé en février. Les flocons sont tombés en plaine une quinzaine de jours sur le Nord-Est, une douzaine de jours sur la région Parisienne, sur le Centre et sur Rhône-Alpes, six à huit jours sur les régions de la Manche ainsi que de la Bretagne à Midi-Pyrénées.
L'insolation a été, quant à elle, assez proche de la normale sur l'ensemble du pays.
**Mars :
      Malgré le froid du début du mois, les températures moyennes mensuelles ont été assez proches des normales sur la majorité du territoire, le déficit de chaleur se limitant au pourtour méditerranéen.
      A l'exception du Centre, du Limousin, de l'Auvergne et à un degré moindre de l'Alsace où les cumuls de précipitations ont été parfois excédentaires, le reste du pays présente un bilan pluviométrique nettement déficitaire. L'insolation a été, quant à elle, excédentaire sur l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté et l'Aquitaine mais déficitaire sur le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. Elle a été assez proche de la normale partout ailleurs.
**Avril :
      Les températures moyennes mensuelles ont été assez proches des normales sur le quart sud-est, mais ont dépassé de 1 °C à 2 °C les valeurs généralement observées en avril partout ailleurs. La fin de mois a notamment connu des températures estivales.
      Les précipitations ont été assez contrastées : supérieures aux normales sur la frange côtière de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais, sur l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, Rhône-Alpes, l'Auvergne et le Limousin, elles ont été par contre nettement déficitaires sur le Poitou-Charentes, le Languedoc-Roussillon et la partie sud-est de Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
      L'insolation a été globalement déficitaire notamment sur la Bretagne, la Picardie, Champagne-Ardenne, l'Alsace, la Franche-Comté, la Bourgogne, l'Auvergne, le Limousin et l'Aquitaine mais excédentaire sur la Normandie et la Corse.
**Mai :
      De la Bretagne à la Lorraine et sur toutes les régions situées au nord de cette ligne, les températures moyennes mensuelles ont été assez proches des normales. P lus au sud, elles ont dépassé les valeurs habituellement observées de 1 °C à 2 °C, voire localement un peu plus.
      Les précipitations ont été supérieures à la normale sur la Normandie, le nord de Champagne-Ardenne, la Franche-Comté ainsi que sur une partie de la bordure méditerranéenne.
       Ailleurs, les pluies ont été faibles pour un mois de mai, notamment sur le nord de l'Aquitaine, le Limousin, le sud des régions Centre et Bourgogne.
      L'insolation a été excédentaire sur la majeure partie du territoire et notamment sur le Poitou-Charente, le Limousin, l'Auvergne et l'Aquitaine. Elle a été, par contre, proche de la moyenne sur le tiers nord du pays et sur Midi-Pyrénées.
**Juin :
      Les températures moyennes mensuelles ont été particulièrement élevées pour un mois de juin en raison d'une seconde quinzaine extrêmement chaude. Elles ont ainsi fréquemment dépassé les normales de 2 °C à 3 °C sur la moitié nord et de 3 °C à 4 °C sur la moitié sud.
      Le mois a été particulièrement sec sur la très grande majorité du territoire, quelques cumuls conséquents étant toutefois relevés localement.
      Pour sa part, l'ensoleillement a été fort généreux avec des durées d'insolation très supérieures aux valeurs saisonnières.
**Juillet :
      Les températures moyennes mensuelles ont été légèrement supérieures aux normales de près de 1 °C sur l'ensemble du pays.
      Par ailleurs, juillet 2005 a été particulièrement sec sur la moitié sud du pays. Le bilan pluviométrique est plus contrasté sur la moitié nord.
      Sur ces dernières régions, l'insolation a été inférieure à la normale à l'exception de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire où l'ensoleillement a été proche des valeurs saisonnières. Sur le sud du pays, l'insolation a été excédentaire dans l'extrême sud-ouest et assez proche de la moyenne ailleurs **Août :
      Sur une grande partie du pays, les températures moyennes mensuelles de ce mois d'août ont été légèrement inférieures aux valeurs saisonnières. C'est sur le Nord-Est que le déficit de chaleur a été le plus marqué, de l'ordre de 1 °C à 2 °C sous la normale. Par contre, l'Ouest, le Sud-Ouest et le Sud-Est ont connu des températures proches ou légèrement supérieures aux normales.
      Les précipitations ont été déficitaires sur la majorité du territoire, les principaux excédents se situant dans l'extrême nord du pays, en Rhône-Alpes, en Midi-Pyrénées et localement en Corse.
      L'insolation a été excédentaire dans la moitié ouest, légèrement déficitaire dans la moitié est à l'exception du Sud-Est où elle a été proche de la moyenne.
**Septembre :
      Si les températures moyennes mensuelles ont été légèrement supérieures aux normales dans la moitié sud, elles se sont écartées plus nettement des valeurs saisonnières dans la moitié nord avec des anomalies positives voisines de 2 °C.
      Les précipitations ont été nettement déficitaires dans l'Ouest, le Nord et le Centre-Est, mais largement excédentaires dans le sud du pays. Le début du mois a notamment été marqué par plusieurs épisodes pluvieux-orageux particulièrement intenses touchant notamment le Gard et l'Hérault.
      Proche ou légèrement inférieure à la moyenne dans la moitié sud, l'insolation a été supérieure aux valeurs saisonnières dans la moitié nord.
**Octobre :
      Octobre a été exceptionnellement chaud avec des températures moyennes mensuelles supérieures de plus de 3 °C à la normale sur une très large majorité du territoire. Le mois se situe ainsi au second rang des mois d'octobre les plus chauds en France depuis 1950.
      Les précipitations ont été supérieures à la normale sur les régions méditerranéennes, proches des valeurs saisonnières dans l'Ouest et généralement déficitaires sur le reste du pays.
      Pour sa part, le soleil a brillé moins qu'à l'accoutumée sur les régions méditerranéennes, mais sensiblement plus dans le Nord-Est. Le reste du pays à connu des insolations proches ou légèrement supérieures à la moyenne.
**Novembre :
      Les températures moyennes mensuelles ont été très légèrement inférieures aux normales sur la quasi-totalité du pays.
Les précipitations ont été contrastées : excédentaires sur le Nord, la Bretagne, l'Auvergne , l'Aquitaine, le Languedoc-Roussillon et la Corse, elles ont été déficitaires sur le reste du pays.
      A l'exception des régions méridionales, l'ensoleillement a été supérieur à la moyenne sur une très grande majorité du pays.
**Décembre :
      Décembre a été particulièrement froid. Les températures moyennes mensuelles ont été partout inférieures aux normales de 1 °C à 2 °C sur le Nord, mais de 3 °C à 4 °C sur le Sud.
      Les précipitations, excédentaires sur les bordures de la Manche, sur le Limousin, l'Aquitaine et l'ouest des Alpes ont été déficitaires partout ailleurs.
      Le soleil a brillé de manière contrastée : largement excédentaire sur les Pays-de-la-Loire, le Centre, Poitou-Charente, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, l'ensoleillement est resté déficitaire sur la Champagne-Ardenne, la Franche-Comté, Rhône-Alpes, l'Aquitaine et le nord de Midi-Pyrénées.

Evénements météorologiques majeurs de l'année 2005 : On retiendra
Vague de froid de février/mars 2005 :
      Si les températures ont commencé à baisser sensiblement dès la mi-février, ce n'est qu'à partir du 22 février que le froid s'est réellement intensifié, envahissant l'ensemble du pays. Les températures sont ainsi descendues sous les –20 °C dans le Nord-Est et sous les –10 °C sur la grande majorité du territoire à l'exception des régions côtières. Le radoucissement s'est ensuite amorcé à partir du 7 mars.
      De très fréquentes chutes de neige ont été observées sur l'Hexagone durant toute la période, les hauteurs relevées restant généralement modestes.
      Cette vague de froid, sans présenter de caractère exceptionnel, est tout de même remarquable pour sa durée, son arrivée tardive et la fréquence des chutes de neige associées.

Vague de chaleur du juin 2005 :
      La France a connu durant la seconde quinzaine de juin une vague de chaleur exceptionnelle. Après un début de mois plutôt frais, les températures ont augmenté rapidement à partir de 16 juin. Sur une grande moitié sud, elles ont fréquemment dépassé 35 °C les 27 et 28 juin, positionnant ces deux journées parmi les plus chaudes depuis 1950 pour un mois de juin. Cet épisode de fortes chaleurs est donc exceptionnel par les valeurs de températures atteintes, mais aussi par la persistance de ces fortes valeurs. Il s'inscrit dans la lignée de ceux des mémorables mois de juin 1976 et 2003. Dans l'absolu, les caractéristiques de l'épisode sont toutefois très loin d'atteindre celles de la canicule d'août 2003.

Sécheresse sévère jusqu'à l'automne :
      Déjà déficitaires durant l'automne 2004, les précipitations sont restées inférieures à la normales durant les premiers mois de l'année 2005 sur une très large majorité du pays, ne permettant pas une recharge optimale des réserves souterraines. Par la suite, le maintien du déficit pluviométrique au printemps puis durant l'été a entraîné une sécheresse des sols superficiels sévère qui ne s'est estompée qu'à partir de l'automne. La Picardie, Champagne-Ardenne, l'Ile-de-France, le Centre, les Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes ainsi que la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur ont été particulièrement touchés, de très nombreux départements étant amenés à prendre des mesures restrictives concernant l'usage de l'eau.

      Episodes pluvieux intenses dans le sud de la France début septembre
      Début septembre 2005, les régions méditerranéennes ont connu une succession d'épisodes pluvieux de forte intensité. Les premières pluies ont débuté dans la nuit du 5 au 6 pour se prolonger jusqu'au 7 au matin, touchant tout particulièrement le Gard et l'Hérault avec des cumuls de 200 à 300 mm durant cette même période.
       Après une accalmie le 7, de nouvelles précipitations orageuses se sont produites le 8 septembre avec des cumuls de l'ordre de 100 à 200 mm sur le Gard.
       Sur l'ensemble de la période, les cumuls ont dépassé localement les 500 mm. Ces pluies intenses ont occasionné de nombreuses crues et inondations.

Tempête sur la Bretagne début décembre :       Début décembre, la Bretagne a été touchée par une sévère tempête. Le renforcement des vents, amorcé dès le 1er s'est poursuivi le 2 décembre.
      Les rafales ont atteint ce jour-là des vitesses de 120 à 160 km/h sur les côtes du Finistère et de 100 à 120 km/h sur celles des Côtes d'Armor et du Morbihan.
      Cette tempête a fortement perturbé les transports et occasionné de nombreuses coupures d'électricité conséquemment à la chute d'arbres.



Dernière modification : 01/01/2024 à 09:47