BILAN climatique de l'année 2016


Statisques de "Météo France" disponibles sur Internet

France : 2016, encore une année chaude
En 2016, la température sur la France a été généralement supérieure à la normale excepté au printemps et en octobre.
Comme la plupart des années depuis 2000, 2016 est à nouveau une année chaude avec une température moyenne qui a dépassé la normale de 0.5 °C. Toutefois, cette année ne présente pas de caractère exceptionnel, se classant au 10e rang, loin derrière 2014 (+1.2 °C), 2011 (+1.1 °C) et 2015 (+1.0 °C).
La pluviométrie, contrastée au fil des mois, a été très excédentaire au premier semestre, puis très déficitaire depuis juillet hormis en novembre.
Le second semestre a été marqué par les mois d’août et décembre les plus secs enregistrés sur la période 1959-2016.
En moyenne sur l’année, le déficit a souvent dépassé 10 % de la Normandie aux Pays de la Loire et à la Bretagne, sur les Ardennes et la Meuse.
Plus au sud, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 20 % dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et les Bouches-du-Rhône.
Les pluies ont été généralement excédentaires parfois de plus de 10 % en BourgogneFranche-Comté, sur le sud des Alpes et l’est de la Corse. Sur la France, le cumul moyen de précipitations a été proche de la normale.
L’ensoleillement a été conforme à la normale sur l’ensemble du pays. Déficitaire jusqu’en juin, il a ensuite été très généreux tout particulièrement en août et en décembre, avec de nombreux records battus.
Evènements remarquables de 2016 :
- plusieurs épisodes tempétueux en début d’année
- du 25 mai au 6 juin sur le nord de la France : pluies exceptionnelles accompagnées de crues et inondations
- vague de chaleur particulièrement tardive du 23 au 27 août
- chaleur record durant la première quinzaine de septembre
- record de faible pluviométrie sur 3 mois de juillet à septembre - épisode méditerranéen du 12 au 14 octobre
- deux épisodes pluvio-orageux de forte intensité en Corse en fin d’année
- record de faible pluviométrie en décembre

L’année 2016 au fil des saisons

** Hiver 2015-2016 (décembre-janvier-février):
Durant cet hiver, un flux de sud-ouest à ouest océanique dominant a favorisé des tempé- ratures très douces pour la saison. Durant ces trois mois, la France n'a pas connu de vague de froid ni de véritables conditions hivernales.
Sur l'ensemble de la saison, la température moyennée sur la France a atteint 8 °C dépassant la normale* de 2.6 °C. Cette valeur place l'hiver 2015-2016 au 1er rang des hivers les plus doux depuis le début des mesures, loin devant l’hiver 1989-1990 (+ 2 °C) et les hivers 2006-2007 et 2013-2014 ex-æquo (+ 1.8 °C). Aucune région n'a été épargnée par l'exceptionnelle douceur.
Avec des températures souvent printanières en moyenne 3.9 °C au-dessus de la normale, décembre 2015 a été le mois de décembre le plus chaud en France depuis le début des relevés. Il a largement contribué à la douceur remarquable de cet hiver. Dans la continuité, janvier et février ont conservé en moyenne des températures très supérieures à la normale, malgré trois périodes plus fraîches. Les températures maximales ont par ailleurs battu de nombreux records. Les gelées, très tardives, ont été peu fréquentes en plaine, avec souvent deux fois moins de jours de gel que la normale.
Après un mois de décembre exceptionnellement sec, les mois de janvier et février ont été très arrosés. La pluviométrie a été excédentaire de 10 à 50 % de la Bretagne au nord du Massif central et à l'Aquitaine, le long des côtes de la Manche ainsi que du sud de l'Alsace au nord des Alpes. En revanche, elle a été généralement déficitaire de 20 à 40 % du Languedoc-Roussillon à la Provence ainsi que sur le sud de l'Auvergne et de Rhône-Alpes.
Partout ailleurs, les précipitations ont été plus proches de la normale*. En moyenne sur la France et sur la saison, la pluviométrie a été excédentaire de près de 10 %.
Cet hiver, les épisodes de neige en plaine ont été rares et peu marqués. Sur les massifs, les chutes de neige en février ont amélioré un enneigement très déficitaire depuis le début de l'hiver. Toutefois, avec la persistance d'une douceur parfois remarquable, l'enneigement n'a retrouvé des valeurs conformes à la saison qu'en altitude, au-dessus de 1400 à 2200 m selon le massif.
Sur l’ensemble de l'hiver, l’ensoleillement a été contrasté. Il a été déficitaire de 10 à 20 % sur la pointe bretonne, le pourtour méditerranéen et localement dans le Nord-Est. A Nîmes (Gard) avec 315 heures de soleil, le déficit a atteint 30 %, soit 125 heures de moins que la normale. Il a été en revanche excédentaire sur le reste de l'Hexagone, dépassant parfois 20 % dans le Sud-Ouest ainsi que du Poitou à l'Île-de-France. Le soleil a brillé 234 heures à Paris, soit un bonus de près de 50 heures par rapport à la normale.
** Printemps (mars-avril-mai):
La fraîcheur a souvent dominé durant ce printemps. La fin du mois d'avril et le début du mois de mai ont notamment connu un net rafraîchissement avec de nombreuses gelées tardives. Les précipitations ont été fréquentes sur une grande partie de l'Hexagone et la fin mai a été marquée par un passage fortement pluvieux avec des cumuls de pluie exceptionnels dans le Centre, l'Île-de-France, la Picardie et la Bourgogne, provoquant crues et inondations. L'ensoleillement a quant à lui été peu généreux cette saison.
Les températures moyennes ont été inférieures aux normales sur la quasi-totalité du pays, à l'exception de la Côte d'Azur et de la Corse. Les gelées ont été fréquentes pour la saison fin avril. De plus, du Centre au Nord-Est, les températures maximales ont souvent été en dessous des valeurs de saison de plus de 1 °C. Moyennée sur la saison et sur le pays, la température a été inférieure de 0.3 °C à la normale.
Sur l’ensemble de la saison, les précipitations ont été généralement plus fréquentes que la normale, excepté en Bretagne, en Provence et en Corse. Les cumuls de pluie ont été excédentaires du nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées aux frontières du Nord et du NordEst, avec des valeurs moyennes une fois et demie à deux fois supérieures à la normale dans le Centre, l'Île-de-France, la Bourgogne et la Picardie. En revanche, le déficit pluviométrique a été supérieur à 10 % en Bretagne et a dépassé 20 % en Provence et en Corse.
En moyenne sur la France et sur la saison, la pluviométrie a été excédentaire de plus de 25 %, plaçant ce printemps 2016 parmi les plus arrosés des cinquante dernières années. En Île-de-France et dans le Centre, avec un excédent supérieur à 70 %, il se classe même au premier rang des printemps les plus pluvieux.
Sur l’ensemble du printemps, l’ensoleillement a été inférieur à la normale sur la majeure partie de la France à l'exception des côtes de la Manche, de la Côte d'Azur et du nord de la Corse. Le déficit a dépassé 10 % du sud-ouest au nord-est de l'Hexagone, atteignant localement 20 %. À Vichy (Allier) où le déficit a dépassé 20 %, avec seulement 405 heures d'ensoleillement, le soleil a brillé deux fois moins qu'à Nice (Alpes-Maritimes) où l'excédent a dépassé 10 % avec 794 heures.
** Été (juin-juillet-août):
L'été, marqué par une alternance de fraîcheur et de chaleur estivale, s'est achevé par une vague de chaleur tardive en fin de saison. Les nets rafraîchissements enregistrés les 18 juin, 14 juillet et 10 août ont précédé des pics de chaleur courts mais prononcés les 23 juin, 19 juillet et 16 août, puis un épisode de fortes chaleurs a concerné une grande partie du pays du 23 au 27 août.
Les précipitations, très abondantes en juin tout particulièrement sur la moitié nord du pays, ont ensuite été très peu fréquentes hormis quelques orages localement forts. Avec un déficit de 50 % en moyenne sur la France du 1er juillet au 31 août, la pluviométrie cumulée de ces deux mois est la plus faible enregistrée sur la période 1959-2016.
En août, la très faible pluviométrie combinée à des températures exceptionnellement chaudes pendant la deuxième quinzaine du mois a provoqué un assèchement très important des sols particulièrement sur la moitié sud.
Les températures ont été supérieures aux normales* sur la majeure partie du pays, localement de plus de 1 °C sur la moitié nord. Elles ont été plus proches des valeurs de saison sur le Sud-Ouest, voire localement inférieures au pied des Pyrénées. En moyenne sur la France et sur l'été, la température a été supérieure de 0.6 °C à la normale.
La pluviométrie a été déficitaire sur l'ouest du pays et sur les régions méditerranéennes. Elle a été plus proche des normales des Pyrénées centrales au sud du Massif central, le long des frontières du Nord et sur le flanc est, voire parfois légèrement excédentaire dans le Nord-Est. Le déficit a souvent dépassé 40 % en Normandie, des Pays de la Loire et du Centre - Val de Loire à la côte aquitaine, du Roussillon à la Provence et sur le nord de la Corse. En moyenne sur la France et sur la saison, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 20 %.
Après un mois de juin très maussade, l'ensoleillement a ensuite été généralement supé- rieur aux valeurs de saison, tout particulièrement durant le mois d'août où des records ont été enregistrés. En moyenne sur l'été, le soleil s'est montré généreux sur le sud du pays, tandis que sur le Nord, l'ensoleillement a été légèrement déficitaire.



** Automne (septembre-octobre-novembre):
L’automne 2016 a été marqué par un fort contraste entre des mois de septembre et octobre globalement très secs suivis de novembre très humide et agité en fin de mois. Très chaudes en début d’automne, les températures ont ensuite connu deux pics de froid en octobre et novembre.
Les températures ont été supérieures aux normales* sur la quasi-totalité du pays, parfois de plus de 1 °C dans le Sud-Ouest comme localement le long des frontières du Nord. Elles ont été plus proches des valeurs de saison dans le centre du pays comme de la Gironde au Finistère. Sur l’ensemble de l’automne, la température moyennée sur la France a dépassé la normale de 0.7 °C.
La pluviométrie a été déficitaire* sur la façade ouest ainsi que sur les régions bordant les frontières du Nord et du Nord-Est à l’exception de l’extrême nord du pays, plus arrosé en bordure de Manche. Le déficit a souvent dépassé 30 % de la Gironde à la Normandie ainsi que de l’est des Haut-de-France à l’Alsace. En revanche, sur le Languedoc, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le nord-est de la Corse, les cumuls de précipitations ont localement atteint une fois et demie la normale. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été déficitaire de près de 15 %.
L’ensoleillement a été généralement conforme à la normale. Le soleil a été un peu plus généreux sur le quart nord-est du pays, la Bretagne, l’ouest du Massif central et l’est de la Corse qui ont bénéficié d’un excédent supérieur à 10 %.



Dernière modification : 01/01/2024 à 09:47