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L'année 2021 n'était donc qu'un simple leurre. Après une année 2020 historique (indicateur thermique de 14.07°C soit une anomalie de +1.11°C), 2021 était entrée dans le rang en étant plus conforme aux nouvelles moyennes climatiques (indicateur de 12.92°C, anomalie de -0.04°C).

TEMPERATURES:

La dynamique infernale de ces dernières années à malheureusement repris son cours pour cette année 2022, dont le bilan est implacable. Le record de 2020 n'a donc tenu que très peu de temps : l'année 2022 devient à son tour l'année la plus chaude jamais observée en France depuis le début de la série statistique en 1900 !
Avec un indicateur national de 14.51°C, nous sommes donc +1.55°C au-delà des moyennes de la période de référence (1991-2020), explosant de plus de quatre dixièmes le record de 2020.


Le mois de janvier s'était pourtant bouclé sur un déficit thermique (-0.5°C). Il s'agissait malheureusement du seul et unique mois dans le bleu : aucun mois depuis février 2022 n'a été plus frais que la moyenne, soit une série en cours de 11 mois consécutifs chauds !
Pire encore, 6 mois sur les 12 de cette année possèdent une anomalie supérieure à +2°C. Si, à première vue, les épisodes caniculaires de l'été ont paru les plus marquants, c'est bel et bien le mois d'octobre qui s'est avéré le plus exceptionnel (+3.5°C).
Au final, les mois de mai (+2.4°C) et d'octobre (+3.5°C) ont été les plus chauds depuis le début du XXe siècle.
Juin (+2.3°C) et Août (+2.6°C) se classent eux au second rang des plus chauds en France.

Au total, nous sommes resté au delà des moyennes de saisons durant les 3/4 du temps (77%), puisque nous décomptons seulement 83 jours plus frais au cours de cette année (contre 282 jours dans le rouge). Ces périodes sous les moyennes se sont principalement produites au cours du mois de janvier, lors de l'épisode de gel tardif du début avril, tout début juillet, en 2e partie de septembre et enfin lors de cette première moitié de décembre. Elles ne permettent pas du tout de compenser les incroyables séries chaudes du printemps, les 3 canicules estivales, et les excessives périodes de douceur d'octobre, novembre ou encore de la fin décembre.


Avec un tel bilan, l'intégralité des villes de notre panel a bouclé cette année 2022 avec une anomalie supérieure ou égale à +1°C. Les anomalies les moins fortes se situent de la Bretagne aux Hauts-de-France (+1.0°C à Lorient, Caen ou encore Beauvais), ou plus localement sur la Corse (+1.0°C à Bastia).
Cette année aura été tout bonnement exceptionnelle dans le Sud-Ouest, notamment sur l'Occitanie et l'ex-région Limousin où cette anomalie dépasse par endroit les +2.0°C : c'est le cas de Toulouse (+2.0°C), Albi (+2.0°C), Millau (+2.1°C) ou encore Brive (+2.1°C).
Sur la capitale, le bilan suit la moyenne nationale à Paris avec un excédent thermique de +1.5°C au parc Montsouris.


PLUVIOMETRIE/

Si l'année a été historiquement chaude, la sécheresse a également fait parler d'elle à de nombreuses reprises en 2022. Le bilan est en effet peu réjouissant puisque largement déficitaire de -22% à l'échelle nationale sur notre panel de stations. Ceci s'est expliqué par une récurrence bien anomale de conditions anticycloniques sur notre pays, et l'absence de flux océaniques humides au cours de la période hivernale et printanière.
Il aura fallu attendre le mois de juin pour observer le tout premier mois excédentaire de l'année (au profit d'orages peu bénéfiques pour la végétation). Et nous n'avons observé que 3 petits mois au dessus des moyennes pluviométriques : il s'agit de juin (+29%), de septembre (+19%) et de novembre (+11%). Deux mois ont à l'inverse marqué les esprits par leur aridité : il s'agit de mai (-62%, mois de mai le plus sec depuis le début des mesures en 1959), et surtout cet incroyable mois de juillet (-84%, 2e mois le plus sec jamais mesuré en 63 ans de mesures derrière mai 1961).

Sur cette échelle nationale, la sécheresse se montre généralisée. Aucune région n'y échappe, si ce n'est deux petites exceptions sur notre panel de stations : Cherbourg (+6%) et Calais (+7%) sont ici les seules villes à avoir atteint leur norme annuelle pluviométrique.
De la Picardie au quart Sud-Ouest, sur la région Rhône-Alpes, sur la Côte d'Azur ou encore la Haute-Corse, cette année est parmi les plus sèches observées avec un déficit atteignant -30 à 40% (soit un tiers des pluies manquantes). Les déficits les plus marqués sont à mettre au titre des villes de Niort (-39%), Nice (-41%), Perpignan (-47%) et de Bastia (-57%) qui n'a donc même pas récolté la moitié des pluies attendues pour une année dite "normale".
La capitale a fini cette année elle aussi sur une note négative avec un déficit de -14% au parc Montsouris. En Ile-de-France, Melun a toutefois approché sa moyenne annuelle avec un déficit presque anecdotique de -3%.

* Bilan climatique 2022:
Une année hors normes, exceptionnellement chaude, ensoleillée et peu arrosée:


*Évènements météorologiques majeurs de l’année 2022
Une année jalonnée d’épisodes de douceur et de chaleur remarquables:


* Fortes chutes de neige sur les Pyrénées au début de la saison hivernale 2021-2022 et précipitations très abondantes début 2022 puis faible enneigement quasi record en fin d’année:


Dernière modification : 01/01/2024 à 09:47