Graphique des Températures aux Issambres:
Conditions Météo Observées aux Issambres:
L'été arrive....
**J'ai trouvé sur Internet les prévisions suivantes:
Tendance moyenne dans le Var donnée par AcuWeather pour le mois de Juin 2024:
Nota: les images entourées en rouge sont des années catastrophes avec des victimes...
Devons-nous nous plaindre
** La Fondation MAIF est une structure indépendante, reconnue d’utilité publique par
décret gouvernemental.
Elle assure donc des missions d’intérêt général.
Ses domaines de recherche sont :
• Les risques liés à la mobilité
• Les risques naturels
• Les risques de la vie quotidienne
• Les risques numériques
Dans une étude elle mentionne :
Nota : Ces données sont extraites intégralement de "Climatologie de la France, Sélection de
données statistiques" par M. Garnier 1967.
Tout comme pour les historiques des Séismes beaucoup de ces données sont issues des cahiers du clergé, en effet
les paroisses tenaient des cahiers avec des annotations sur les ressenties "température et
tremblement de terre..."
* Données historiques des grands étés en France:
− 1135. - "Il fit si chaud que la terre brûlait en divers endroit de la France."
− 1137. - Dans les régions septentrionales et centrales de la France, sécheresse d'une
durée de sept mois (mars à septembre), accompagnée en juillet et août de chaleurs terribles.
− 1176. - La sécheresse provoque une disette générale dans tout le Centre.
− 1179. - La sécheresse est si forte dans le Quercy que le lin n'y donne aucun produit :
"le prix d'une chemise s'éleva alors de 9 à 24 deniers".
− 1183. - Par suite des chaleurs torrides, les vendanges commencent dans l'Est dès la fin juillet.
− 1187. - La chaleur et la sécheresse extraordinaires de cet été provoquent "un
embrasement général de la ville de Chartres".
− 1225. - La sécheresse extrême qui sévit dans le Centre provoque une récolte des blés
presque nulle et occasionne la chute avant maturité de la plupart des fruits.
− 1228. - En Alsace, la moisson est terminée au début de juillet grâce au temps très
chaud des semaines précédentes.
− 1232. - La chaleur est si forte dans l'Est que "dans les mois de juillet et d'août les oeufs
y cuisaient dans le sable".
− 1268. - Dans les environs de Colmar, on note des températures très élevées avec une
absence totale de pluie pendant douze semaines. Ces conditions atmosphériques furent
cause d'une telle abondance de fruits que de nombreux arbres s'en trouvèrent brisés.
− 1277. - Sécheresse excessive dans le Nord et le Centre : les puits et fontaines tarissent
tandis que les ruisseaux cessent de couler.
− 1282. - "En Alsace, les pauvres mangeaient du blé nouveau le 10 juin et des potirons
le 20 juillet. La vendange eu lieu avant le 14 septembre.
− 1293. - Par suite de l'été chaud et sec, le vin dans l'Est est remarquablement bon et abondant.
− 1297. - A Colmar, les raisins sont mûrs à la St-Dominique (4 août).
− 1303. - Année exceptionnellement chaude et pluvieuse. La Seine, l'Oise et la Loire
sont à sec.
"En Alsace, on voyait des raisins mûrs à la St-Jean. Les cours d'eau étaient
tellement desséchés que ceux qui faisaient tourner deux roues de moulins pouvaient à
peine en mouvoir une, ce qui fit que malgré l'abondance du blé, le pain se vendait
cher.
Par suite des chaleurs excessives, le Rhin était assez bas entre Strasbourg et Bâle
pour qu'en beaucoup d'endroits on pût le traverser à pied.
− 1305. - Très grande sécheresse pendant l'été.
− 1314. - Eté très sec avec treize semaines sans pluie dans l'Est. Les céréales se
dessèchent. Il en résulte une grande disette et la peste.
− 1338. - Sécheresse intense et de longue durée dans le Centre.
− 1343. - Chaleur si forte dans l'Est que les grains sont grillés dans les vignes.
Loire et d'avril à octobre dans le Cher. Dans le Berry, on commence à moissonner les
blés dès la fin de mai et à vendanger au début d'août.
− 1559. - On vendange en Lorraine dès la fin juillet.
− 1575. - Grande sécheresse dans le bassin de la Saône. Dans le vendômois "il ne plut
point de la St-Jean jusqu'à la Toussaint et il fit toujours chaud".
− 1580. - Dans les régions méridionales, été chaud et sec auquel on attribua une maladie
appelée "miquelle" (fièvre pendant plusieurs jours).
− 1599. - De fortes chaleurs survenues en Saintonge du 20 juin au 10 août permettent d'y
terminer les vendanges à la mi-septembre. A Paris, le 5 août fut faite une procession
générale à cause de la sécheresse.
− 1604. - Eté et automne chauds et très secs dans l'Ouest.
− 1605. - La sécheresse est telle d'avril à septembre que "la plupart des rivières de
France devinrent guéables.
− 1612. - "L'été fut si chaud, écrit un chroniqueur de la Saintonge, que la peau de mes
bras et de ma poitrine a été toute brussolée." Ce même caractère de chaleur sèche est
signalé dans le Nord comme ayant marqué les mois d'avril à juillet 1612.
− 1615. - Il n'y a eu dans l'Est aucune pluie importante, depuis Pâques jusqu'à la miseptembre.
− 1619. - Il fit dans le Sud-Ouest "de si terribles chaleurs aux mois de juillet, août, et
septembre 1619 que l'on ne pouvait demeurer ni dedans ni dehors et que les vignes et
raisins se séchèrent.
− 1622. - Grande chaleur dans le Centre et l'Est. Des processions pour demander la pluie
ont lieu durant le mois d'août.
− 1623. - Cinq semaines consécutives de fortes chaleurs dans l'Est et le Sud-Est. A
Feurs, dans les derniers jours d'août, "la Loire n'avait plus que 33 pieds de large".
− 1636. - De Pâques à la fin de juin on ne compte dans la région parisienne que deux
jours de pluie seulement.
− 1637. - Grande sécheresse d'avril à octobre dans le Centre et le Massif Central. On
vendange dès le mois d'août à Bourges et à Orléans.
− 1652. - Sécheresse extrême dans le Nord et l'Est. Une procession générale a lieu à
Amiens le 9 juin pour obtenir la fin de cette calamité.
− 1662. - Sécheresse très marquée dans tout le Nord. En de nombreuses localités de cette
région, des prières publiques sont dites dans le courant de juin pour demander la pluie.
− 1666. - De la mi-juillet à la mi-août sévissent dans l'Est de fortes chaleurs "rôtissant et
séchant les raisins".
− 1669. - Après un mois de juin extrêmement froid, juillet et août sont marqués par des
chaleurs remarquables.
− 1676. - Aucune pluie ne tombe dans la Haute-Marne entre le 15 février et le début de
novembre, sauf pendant une journée en juillet et une demi-journée en août. Cette
sécheresse exceptionnelle tarit toutes les rivières et provoque la destruction d'un grand
nombre de poissons.
− 1681. - "La sécheresse fut si grande et si générale dans toute la France qu'il n'y eut
point de diocèse où les évêques et chapitres n'ordonnassent des prières publiques et
des processions générales pour la conservation des biens de la terre.
− 1684 et 1685. - Forte sécheresse et grandes chaleurs dans le Centre et l'Est. "Pendant
l'été de 1684, il a fait une si grande sécheresse que l'on n'a recueilli que fort peu de blé
et grain de carême et quasi point de foin : jamais on n'a vu pareille sécheresse."
− 1691. - Année très sèche : à Paris il ne tombe que 391 millimètres d'eau. Dans le Nord,
l'été est remarquablement chaud.
− 1698. - Sécheresse extraordinaire en Bourgogne; vin néanmoins assez abondant.
− 1704. - Sécheresse et chaleurs remarquables dans le Midi et dans l'Ouest. Dans la
Beauce, de nombreux moissonneurs meurent frappés d'insolation.
− 1705. - L'été est si chaud que le 6 août les thermomètres de Cassini et de la Hire sont
brisés par la dilatation du liquide. Dans le Midi, "chaleur intolérable" : à Montpellier,
la chaleur égalait celle qui sort du four d'une verrerie et on y faisait cuire des oeufs au soleil.
− 1706. - Eté très chaud et très sec dans le Nord.
− 1707. - Les chaleurs sont si fortes dans l'Ouest "au temps des faucheries de foin que
non seulement des personnes en meurent mais même des bêtes". Le 19 juillet ceux qui
étaient dans le coche comptèrent 14 chevaux morts de chaleur sur le pavé entre
Etampes et Orléans.
− 1712. - Eté très chaud à Paris. Chaleur et grande sécheresse dans le Midi.
− 1717 et 1718. - Années chaudes et très sèches. En 1718, dans l'Est, le chasselas était
déjà mûr le 24 juillet.
− 1719. - Une des années les plus sèches et les plus chaudes qu'on ait encore vu en
France. De nombreux puits sont taris. Les récoltes sont très faibles, sauf pour la vigne.
Dans l'Est, "la terre desséchée est comme de la cendre et les grains brûlent sur pied".
Dans le Centre, "pas de pluie du 25 mars au 1er novembre, sauf un orage le 24 juillet :
les chaleurs excessives provoquent de nombreuses morts par flux de sang". La Seine
atteint un niveau extrêmement bas, puisque dans tout le cours du XVIIIème siècle elle
n'a présenté un niveau plus bas qu'en 1731,1767 et 1778.
− 1723. - Sécheresse générale d'une durée de trois mois, qui provoque une grave disette de fourrage.
− 1726, 1729 et 1731. - Années généralement sèche dans toute la France, y compris le
Midi. En 1731, il ne tombe à Paris que 1 millimètre d'eau en Mars et 6 millimètres en
avril et pour obtenir la pluie nécessaire on découvre au début de mai la châsse de StGeneviève; au mois
de novembre de cette année le niveau de la Seine est de 13 cm
plus bas qu'il ne l'était en 1719.
− 1736. - Grande sécheresse en Normandie : elle dure jusqu'à la Toussaint et rend
impossible pendant tout le mois d'octobre les semailles de blé.
− 1741. - L'Archevêque de Paris prescrit des prières publiques et des processions pour
obtenir la fin de la sécheresse qui sévit sur la région parisienne et dans le Centre.
− 1742 et 1743. - Sécheresse en Bretagne et dans le bassin de la Seine : en 1743 cette
sécheresse s'étend à une grande partie de l'Europe occidentale.
− 1751. - Dans le Sud-Ouest "après un printemps dérangé et pluvieux il vint une
sécheresse extraordinaire avec grandes chaleurs qui firent périr la récolte. Les
herbages manquèrent. Ce fut une année des plus critiques et des plus disetteuses."
− 1757 et 1759. - Etés chauds et secs dans le Nord et l'Est. En Normandie, les mois de
juin et juillet 1757 et ceux de juillet et d'août 1759 sont particulièrement chauds et
secs. A Paris, on note des températures de 37,5°C les 14 et 20 juillet 1757.
− 1760. - La chaleur et la sécheresse de l'été fournissent en abondance blés, raisins et
fruits.
− 1761, 1765, 1767, 1772, 1773 et 1783. - Sécheresse et chaleurs estivales dans l'Est et
le Sud-Est.
En 1767, les eaux de la Seine sont de 27 cm plus basses qu'en 1719. En
1772, dans le midi, "les maïs furent semés et récoltés sans pluie, ce qui donne à la
sécheresse une durée d'environ six mois".
A Paris, la température atteint 36°C dès le mois de juin. Le début de l'été 1783 est caractérisé par
"des brouillards sec qui
n'occasionnent pas de pluie" et que certains considèrent comme une suite de
tremblement de terre de la Sicile et de la Calabre. Ces brouillards secs disparaissent
vers la fin de juillet : dans les jours qui suivent leurs disparition, la récolte de blé est
très réduite par un échaudage général. Le temps sec se prolonge jusque vers la fin de
l'année et "en décembre on nettoyait plus facilement les mares qu'on ne le fait
ordinairement dans les plus longs jours".
− 1762, 1764, 1766, 1771, 1778 et 1784. - Etés secs dans le Centre et toutes les régions
avoisinantes. On n'y observe, en général, aucune pluie de mars à août 1762, de la mimai au 10 août 1764,
du 20 juillet au début de novembre 1766, de la fin de juin au
commencement de septembre 1771, de la mi-juillet à la mi-septembre 1778.
En Bretagne, les chaleurs et la sécheresse de 1762 détruisent entièrement la récolte de
blé noir.
Dans le Midi, c'est en 1762 et 1771 que le manque d'eau se fait
particulièrement sentir.
En 1778, les chaleurs de l'été occasionnent dans l'Yonne de
nombreuses maladies, et à Paris, la Seine est de 8 cm plus basse qu'elle ne l'était en
1719.
En 1784 dans le Bourbonnais "sécheresse continuelle en sorte que tous les
étangs, les sources et la plupart des puits étaient taries et que l'on ne pouvait moudre
qu'à bras".
− 1785. - Grande sécheresse dans toute la France.
A Paris, le total de l'eau tombée du 1er
mars au 31 mai n'atteint que 21 millimètres.
En Bretagne, aucune pluie notable n'est
enregistrée "entre la Toussaint 1784 et la Madeleine 1785".
Dans la Sarthe "les
bestiaux se donnent; à peine peut-on se défaire des chevaux, car on les refuse à qui les
donne pour rien. On ne parle que de chiens enragés; il en est tué une quantité
prodigieuse".
Il en est de même dans le Limousin où par suite du manque de foin, les
paysans abandonnent tous leurs animaux.
Dans l'Ain, la disette de fourrage oblige à
nourrir les ânes avec des sarments coupés dans les vignes.
− 1788. - Sécheresse dans le Sud-Ouest. Lord de sa séance du 14 mai 1788, le conseil de
ville de Montauban décide d'écrire à l'évêque pour lui demander d'ordonner des prières
publiques "afin d'obtenir du ciel la cessation de l'affreuse sécheresse qui règne depuis
longtemps et expose les fruits de la terre aux plus grands dangers".
− 1790. - L'été et l'automne sont tellement secs dans la moitié Nord qu'en de nombreuses
régions les vignes ne donnent presque rien; aussi le vin est-il "d'une cherté horrible,
sans doute par une attention de la Providence qui a, par cette privation, arrêter et
empêcher une partie des excès et des atrocités auxquels se seraient portées les têtes
déjà exaltées par un patriotisme mal entendu, si à cette effervescence de l'esprit de
parti se fut jointe la frénésie bachique".
− 1793. - Dans le Loiret, chaleurs excessives de la fin juin à la fin d'août : "les légumes
séchaient sur leurs tiges, les fruits se consumaient sur les arbres, la viande se
décomposait en moins d'une heure". En Champagne, chaleur et sécheresse
caractérisent les mois de juillet à octobre. A Paris, on enregistre 38,4°C le 8 juillet et
pendant toute cette année on ne recueille que 331 millimètres de pluie.
** Par ailleurs:
Voilà ce que l'on pouvait lire dans un journal anglais,
le Ampshire Advertiser from Southampton, le 17 juillet....1852 :
* En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à
pied.
* En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.
* En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur
excessive.
* En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.
* En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.
* En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
* En 1440 la chaleur fut excessive. En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement
asséchées.
* En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.
* En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.
* En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des canicules à nouveau.
Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle.
* En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre.
Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de
police en raison des températures excessives.
Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les
arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
* En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes.
* En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées.
Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie. En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été
furent excessives
* En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.
* En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur
avait atteint 35 degrés C.
* En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les
27, 28 et 29 juillet.
* En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.
* En 1835 la Seine était presque à sec. En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra
de l’année le thermomètre afficha 34 degrés".
Une ‘interview de l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie,
parue dans Libération lors de la canicule de 2003, (et rediffusé en août 2018) au sujet de celle de 1718
qui aurait fait 700 000 morts !
Libération précise que son livre "Histoire du climat depuis l'an mil" (Flammarion 1967)
reste la référence en la matière, ce qui est plutôt un bon point de la part de ce
journal qui ne porte pas vraiment les climato-réalistes dans son cœur...
C'est vrai que nous avons vécu une très forte et inhabituelle canicule, mais à l'évidence il n'y a rien de
nouveau sous le soleil !
Il n'y pas eu de moteurs à explosion avant 1856 ! donc pas de voitures - d'avions - de porte-conteneurs pas
d'industries ou chauffages utilisant le fuel lourd etc. . .
et pourtant il y a eu des canicules pires qu'actuellement...